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2007 : Les énergies de la mer > TR3 : Retours d'expériences, R&D et innovations : Perspectives et impacts sur le littoral >  Technologies Seacap et Windcap

Technologies Seacap et Windcap

Alain Larivain, Président de Windcap Energy.

Biographie :

LARIVAIN Alain

Compte rendu :

Voir la vidéo de Alain Larivain

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Transcription :

18 octobre 2007 Table ronde 3


Discours de Alain Larivain


Mesdames, Messieurs bonjour,

Je remercie Sciences et Avenir de m’avoir inviter à présenter notre modeste société et les travaux que nous développons. WindCap Energy est une start-up dédiée aux énergies renouvelables. Pour l’instant, nous développons surtout des systèmes éoliens, mais cela a un impact sur le marin puisque cela peut être installé offshore. Nous avons également un système houlomoteur qui lui est à un stade purement embryonnaire pour l’instant.
Les systèmes éoliens très brièvement.
C’est issu d’un brevet américain que nous développons puisque la technologie n’a pas été complètement développée par les Américains. Ils se sont arrêtés à l’aspect aérodynamique. J’en dirais juste quelques mots parce que ce n’est pas le sujet aujourd’hui car c’est plutôt pour des applications terrestres sub-urbaines. Par contre, cela peut être employé par la suite dans un domaine marin et en particulier sur les plateformes offshore.
Le système marin, qui est l’objet de la présentation d’aujourd’hui, se compose d’un poteau fiché dans le fond marin autour duquel coulisse un flotteur. C’est, en quelque sorte, une coque et ce flotteur est muni de roues qui permettent de transmettre directement le mouvement de ce flotteur à un système électromécanique qui permet de produire de l’électricité. Je passe rapidement sur les aspects techniques qui demandent une présentation plus complète à partir de visuel. Grossièrement, c’est un flotteur qui est soumis à l’action de la poussée d’Archimède et à l’aide d’un système mécanique produit de l’électricité. Ces flotteurs bougent au gré de la houle et produisent de l’électricité. L’intérêt de ce système, c’est qu’il peut être installé à plus ou moins grande distance de la côte, le paramètre essentiellement étant quand même la profondeur d’eau puisqu’on a un système qui est fixé sur le sol. L’autre avantage qui a été souligné ce matin, c’est que dès qu’on touche à la mer, le premier paramètre à regarder, c’est la survie du système – le deuxième paramètre étant la maintenance comme l’a très bien souligné le représentant d’Hydrohelix Energy, Monsieur Daviau. Ces deux paramètres étaient effectivement nos soucis principaux. Et on pense les avoir résolus du fait que lorsqu’une grosse tempête est annoncée, le système plonge sous l’eau avec un système de ballastes. Or, tout le monde sait, ou peut concevoir que sous l’eau c’est le meilleur endroit pour subir une tempête puisqu’on a pratiquement aucun effet. Quand la tempête est terminée, on déballaste et on revient en surface pour recommencer à produire. Pour ce système, on pense que la survie est assurée, ce qui nous a permis d’aller plus loin.

La maintenance
C’est une maintenance maritime classique. Nous avons à faire à une coque et tous les systèmes sont dans les flotteurs, au sec. Il n’y a donc pas de maintenance sous-marine. C’est une maintenance qui est exactement comme à l’intérieur d’un navire. Il y a, à l’intérieur, des systèmes électriques et mécaniques et il suffit de faire soit de la maintenance prévisionnelle, programmée, soit de la maintenance accidentelle qui peut toujours arrivé, mais elle sera relativement facile. En tous cas, c’est une industrie qui est connue : l’industrie maritime et navale en particulier.

L’autre souci, et je crois que les élus locaux y sont très sensibles, c’est l’aspect visuel. De notre côté, nous pensons être dans un domaine relativement favorable. L’aspect visuel pour les riverains de la côte ne devrait pas être extrêmement important puisque nous ne sommes pas très haut au dessu du niveau de la mer. Par conséquent, c’est un souci que nous étudierons mais ce n’est pas de notre compétence. Pour cela, il y a des sociétés beaucoup plus compétentes qui font des études d’impacts très sophistiquées avec des simulations pour voir quel est l’impact visuel. Au delà de l’impact visuel, parce que qu’il n’y a quand même pas que les riverains, vacanciers…, il faut prendre en compte tous les utilisateurs de la mer. C’est là où les sociétés dédiées aux études environnementales interviennent. Nous en ferons évidemment intervenir une lorsque le projet sera beaucoup plus avancé. Il s’agit de savoir s’il n’y a pas de conflits d’usages et il y en aura forcément. Donc, les sites seront déterminés en fonction de toutes les études qui seront nécessaires et qui seront menées par des gens beaucoup plus compétents que nous qui ne sommes que des développeurs électro-mécaniques ou hydrodynamiques. Il est certain que c’est un problème et vous avez raison de le mentionner. Les conflits d’usages seront très importants. Les plus importants, à mon avis, ne seront pas forcément avec les résidents de la côte qui seront peu gênés par ces systèmes, sauf peut-être par certains qui vont dépasser de beaucoup la surface de la mer, mais en général ça n’aura que très peu d’impacts. Jusqu’à présent, les gens ne sont pas gênés par un navire qui passe à deux ou trois milles au large de leur côte sauf quand ils font naufrage. Le principal conflit, à mon avis, sera les utilisateurs industriels de la mer c’est-à-dire les pêcheurs et les autres industries : ceux qui ont des câbles sous-marins par exemple. Il y a énormément de conflits possibles. Ils seront étudiés et résolus en principe et je pense que tout le monde y trouvera son intérêt.
L’avantage de nos plateformes est qu’elles ne sont pas seulement des plateformes de production. Elles peuvent également être des plateformes industrielles sur lesquelles on peut, pas exemple, traiter le produit de la pêche. On a un projet actuellement, tout à fait embryonnaire au Maroc. Les pêcheurs marocains s’aperçoivent que ce serait très intéressant pour eux de déposer leur pêche au large plutôt que de retourner à chaque fois au port et de revenir sur les sites de pêche. Cela leur ferait économiser énormément de fuel, étant entendu en plus que les infrastructures à terre ne sont pas toujours bien équipées pour recevoir ce produit de la pêche. A partir du moment où vous avez une plateforme en mer, vous pouvez installer dessus toute une chaîne de traitement puisque vous avez de l’énergie : traitement de la pêche, réfrigération, empaquetage et expédition. En fait, j’espère que cela ne va pas créer un tollé ou une polémique, mais on peut déplacer en mer certaines industries ce qui dégage d’autant le foncier sur le littoral. C’est notre mode de pensée pour rester sur un sujet que avez évoqué précédemment avec l’impact sur le littoral. Il est certain que toutes les sociétés, que je connais et dont certaines ont exposé ce matin leur projet, sont sensibles à cet aspect et je pense que chacune étudie très sérieusement, au travers de consultants et de sous-traitants, puisqu’elles n’ont souvent pas la compétence directe pour le faire, tous les impacts que leurs systèmes peuvent avoir sur le milieu marin. Cela doit être un souci pour tout le monde et surtout il faut que ce soit fait dans un esprit collaboratif extrêmement important avec tous les intervenants aussi bien industriels, qui produisent ces machines, que les autres utilisateurs de la mer.





Mis à jour le 05 novembre 2007 à 17:49