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Nouvelle économie des énergies renouvelables : coût et investissementNouvelle économie des énergies renouvelables : coût et investissement
Introduction par
Valérie Samedy et Nicolas Guidicelli, étudiants du Master 2 Egel IUEM UBO.
Compte rendu :
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Valérie Samedy et Nicolas Guidicelli
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Transcription :
18 octobre 2007 Table ronde 4
Nicolas Guidicelli et Valérie Samedy, étudiants Master 2 Expertise et Gestion de l’Environnement Littoral à l’Institut Universitaire Européen de la Mer - UBO
Nicolas Guidicelli :
Nous avons le plaisir d’introduire cette table ronde intitulée « L’or bleu, quels enjeux financiers et environnementaux ? ».
Face à l’envolée des prix des énergies fossiles et à leur raréfaction, on peut se demander si ce type d’énergie sera la solution de demain. La France étant le premier pays européen producteur d’énergie nucléaire, les énergies renouvelables semblent être en retrait, ce qui explique le retard pris dans ce domaine par rapport à d’autres pays européens, comme, notamment, les pays nordiques.
La France possède pourtant une bonne marge de progression, elle dispose d’une façade maritime considérable et il paraît légitime d’intégrer les énergies de la mer dans la politique énergétique française. Il faut cependant bien prendre en compte que ces nouvelles énergies représentent un coût et un investissement importants. Le rachat de l’énergie à des tarifs suffisants et garantis est essentiel pour que les projets soient lancés. Ces projets exigent un investissement initial conséquent dont la rentabilité ne sera visible que sur le long terme. De plus, les impacts environnementaux restent peu connus à cause du faible recul sur les diverses expériences menées. Il faut noter également que l’implantation d’infrastructures en mer est susceptible de rencontrer quelques interrogations chez certains usagers de la mer, notamment les pêcheurs professionnels quant à l’impact sur leur activité.
Valérie Samedy :
En France, on dispose de plusieurs projets en cours de réalisation. La future utilisation d’une pompe à chaleur pour produire de la chaleur et de la climatisation qui utilise l’eau de mer, dans le Var, illustre l’importance de l’investissement initial sachant que le projet a été estimé à 2,5 millions d’euros.
Ceci d’autant plus qu’il faudra compter une dizaine d’années pour observer le retour sur investissement. Cette vision sur le long terme est sans doute le frein majeur à la mise en place de projets utilisant ce type d’énergie. Les projets peuvent être portés par différents types d’investisseurs aussi bien publics que privés. Mais les collectivités territoriales sont confrontées à l’incompatibilité entre les échéances électorales et leur rentabilité sur le long terme. D’autre part, le manque de connaissance de ces nouveaux procédés est une limite aux engagements des investisseurs.
Par exemple, le projet d’installation d’un démonstrateur d’une hydrolienne dans la rivière de l’Odet dans le Finistère Sud a été réduit à un prototype alors qu’au départ, il était prévu de mettre en place une centrale test cinq fois plus grande. Cette modification dans le projet est intervenue à cause d’un manque de financement. En effet, le projet initial se chiffrait à 3 millions d’euros, mais seulement 750 000 euros ont pu être rassemblés. La France a donc un fort potentiel en matière d’énergie marine qui mériterait d’être plus exploité. Le retour d’expérience des pays européens apportera certainement un nouveau dynamisme. Aussi, une multiplication des expériences favorisera la maîtrise de ces technologies novatrices en augmentant leur efficacité. L’avenir des énergies alternatives passera certainement par une diversification et une complémentarité des ressources d’énergies renouvelables.
De nombreuses questions restent en suspens auxquelles nos invités tenteront de répondre, comme, par exemple, sur les politiques à mener ou encore, les critères garants d’un retour positif pour les investisseurs, tout en conciliant développement économique et préservation de l’environnement.
Merci de votre attention.
Mis à jour le 23 janvier 2008 à 15:55