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2002 : Milieux Extrêmes d’un monde à l’autre, Terre, Mer et Espace > TR 5 : Vingt mille vies sous les mers, Valorisation et usage du vivant en milieu marin, application à la région Bretagne >  Algues et ressources, précaution et exploitation

Algues et ressources, précaution et exploitation

Bernard Kloareg, Ingénieur Agronome, Directeur de recherche CNRS, Station biologique de Roscoff

Biographie :

KLOAREG Bernard

Compte rendu :

Transcription :

22 novembre 2002 TR5


Discours de Bernard Kloareg



Jacques Berthelot :
Bernard Kloareg a aussi consacré une bonne partie de sa vie aux algues. Il nous intéresse particulièrement parce que c’est un chercheur, et qu’il a créé une unité mixte de recherche CNRS entre un laboratoire et une PME - je crois que c’est la seule en France, et cela s’est fait en Bretagne.

Bernard Kloareg :
Mon équipe du CNRS à Roscoff est associée avec une entreprise, les laboratoires Goëmar, basée à Saint-Malo. Le but de ce laboratoire mixte est de développer des produits de substitution aux pesticides qui sont fondés sur la stimulation des défenses naturelles chez les plantes. Nous venons d’avoir une homologation pour une molécule extraite des algues brunes (cf. Le Monde 22/11/02), et cela commence à faire un peu de bruit, dans la mesure où il est clair que nous sommes en train d’ouvrir une voie de protection phytosanitaire qui, pour l’instant, a été très peu explorée.

Par ailleurs, mon équipe et tous les collègues de la Station Biologique à Roscoff se sont unis à nos collègues de l’UBO et d’Ifremer pour essayer d’aller un peu plus loin dans l’exploitation des ressources marines et nous sommes en train d’essayer de mettre en place un réseau d’excellence autour de la génomique marine. L’enjeu est réellement d’inscrire le nom de la Bretagne, tout du moins le nom du Finistère, sur la carte de l’Europe en terme de recherche scientifique.

Enfin, le dernier point qu’on pourrait éventuellement évoquer concerne les ressources marines, précieuses, qu’il faut préserver. Dans le domaine des algues, jusqu’à présent, on a toujours considéré que tout irait bien tout seul (puisque c’était des végétaux photosynthétiques), et qu’il n’y aurait jamais de problèmes, à la différence des ressources d’un niveau trophique plus élevé. Mais on s’aperçoit aujourd’hui que les choses ne sont pas aussi simples, qu’il faut également apprendre à gérer cette ressource, d’autant qu’à moyen terme la pression sur cette ressource sera plus importante. Il faut donc que nous les scientifiques apprenions, au même titre que les différents responsables comme les chefs d’entreprise, les instances de régulation tel le Comité des Pêches, à travailler ensemble pour inscrire cette ressource dans la durée - ce qu’on appelle le développement durable.





Mis à jour le 31 janvier 2008 à 16:11