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2000 : Vagues de pollution, impacts et prévention > TR 2 : Maux et mots, la communication et la crise : La vague des citoyens >  Discours de Jacques de Naurois

Discours de Jacques de Naurois

Directeur des relations institutionnelles Total Fina Elf

Biographie :

NAUROIS Jacques de

Compte rendu :

Transcription :


20 octobre 2000 TR2


Discours de Jacques de Naurois :


Je ne sais pas si j’ai une grande légitimité pour parler, je vais essayer de dire quelques mots. J’ai participé à la cellule de crise depuis le début. Il est clair que pendant toute la partie avant que le fuel n’arrive sur la côte, on n’a pas vu ce qui se passait en ce sens. On a minimisé ce qui se passait, on n’a pas anticipé le fait qu’on allait avoir une pollution importante sur un territoire relativement important.
Quand on s’est réveillé le 25 décembre au matin, on s’est senti très mal, c’est évident. La première question a été : qu’est-ce qu’on peut faire ? On est assez vite arrivé à la conclusion que ce qu’on pouvait faire se trouvait dans les domaines dans lesquels on avait une certaine expertise : le pompage, le traitement des déchets. C’est-à-dire travailler sur la côte, sur des chantiers un peu difficiles.Quand on vous désigne comme le principal coupable, j’ai le sentiment que quoique vous fassiez, au point de vue de la communication vous allez vous enferrer. Dès qu’on ouvrait la bouche, on recevait un coup sur la tête, on a arrêté de parler, on a essayé de travailler avec nos équipes d’ingénieurs. Notre communication a été assez maladroite au début, ensuite je dirai qu’on n’a pas communiqué sur le fond du problème.
On nous reproche aujourd’hui d’avoir fait de la veille sur Internet, c’était évident qu’en ayant eu cette réaction de la part du public, auquel on ne s’attendait pas, on a cherché ce qui se passait. Internet a été un outil tout à fait extraordinaire pour comprendre ce qui se passait. On n’est pas intervenu directement dans le débat car on avait le sentiment que si on intervenait, on risquait d’aggraver une situation qui médiatiquement était très difficile pour nous.
Sur le pompage on a beaucoup communiqué, c’est vrai. Si on n’avait pas communiqué sur l’affaire du pompage on nous aurait accusé de toutes les vilainies.





Mis à jour le 28 janvier 2008 à 10:33